« Cette élection n’est pas seulement une élection, c’est comme si nous étions en guerre ». Cette déclaration en langue malinké du président de la République diffusée par la RTG le 23 septembre, avait choqué bon nombre de guinéens. Mais voilà quelques semaines après, Alpha Condé, candidat pour un troisième mandat très controversé, fait un revirement spectaculaire.
Dans un entretien exclusif accordé à France 24 et RFI ce 06 octobre, il a nié catégoriquement avoir appelé ses partisans à la violence, assurant qu’il s’agit-là de « Fake news ».
Egalement, le président guinéen nie farouchement jouer la carte ethnique, soulignant qu’il a toujours tendu la main aux Peuls. « Je n’ai jamais tenu de discours ethnique », assure-t-il. « On sait qu’il y a des gens qui instrumentalisent » cette question, dit-il.
Il assure, par ailleurs, ne pas craindre un « scénario malien », alors que son homologue Ibrahim Boubacar Keïta a été poussé à démissionner au mois d’août, suite à un coup de force militaire.
Interrogé sur le rapport récent d’Amnesty international, qui accuse les forces de sécurité d’avoir tué au moins 50 manifestants depuis l’an dernier, il accuse l’ONG d’avoir mené « une enquête à charge ». « Je ne prends pas Amnesty international au sérieux », dit-il.
Enfin, il affirme aussi que le procès des accusés du massacre au stade de Conakry du 28 septembre 2009, se tiendra prochainement et qu’un « bâtiment est en cours de construction » à cet effet.
Avec france24