L’institution nationale indépendante des droits humains (INIDH) traverse une situation de crise à l’interne. Trois de cinq membres de l’institution réclament des explications à leur président, Mamady Kaba, sur sa gestion de la subvention reçue de l’Etat « pour le fonctionnement, en vertu de l’article 10 de la loi organique L/008/CNT/2011 portant organisation et fonctionnement de l’INIDH ».
Selon nos informations ce trio de frondeurs composés du vice-président chargé de l’Administration, Boubacar Yacine Diallo ; du vice- président chargé des relations avec les institutions, Oumar Guissé ; et le rapporteur général, Gnouma Fatoumata Morgane s’est adressé à la Cour Constitutionnelle vendredi dernier, pour solliciter son intervention dans le but d’assurer la transparence et le bon fonctionnement des organes de l’institution.
En Guinée, les institutions sont souvent confrontées à des problèmes de confiance à l’interne. A l’image de l’INIDH, la HAC (Haute autorité de Communication) a traversé un bon moment de crise, où neuf de 11 commissaires avaient récusé la présidente, Martine Condé, pour « abus d’autorité ». Une récusation qui n’avait pas enlevé Mme Condé à son poste.
Cette même crise paralyse aussi la CENI (commission électorale nationale indépendante).