Alors qu’on ignore encore le nombre exact de victimes du drame de Nzérékoré, le Premier ministre a indexé l’arbitrage qui, selon lui, n’était pas à la hauteur.
« On ne peut pas dire de manière exhaustive les circonstances, mais en ce qui concerne le match, il y a un arbitrage qui n’était pas à la hauteur, qui a amené des frustrations. C’est le début de l’engrenage tragique que nous payons aujourd’hui. En plus dans un stade qui n’est pas aux normes, avec une seule porte », a déclaré Bah Oury dans un entretien avec RFI.
Toutefois, le chef du gouvernement souligne que la commission mise en place fera son travail pour déterminer s’il y a nécessité d’engager des poursuites judiciaires ou non ?
« La commission fera son travail en toute indépendance. Ce qui va en sortir déterminera la nécessité ou non d’engager des procédures judiciaires », assure Bah Oury.
Dimanche 01 décembre, une finale d’un tournoi en faveur du président de la transition le Général Mamadi Doumbouya a dégénéré au stade de 3 avril de Nzérékoré. Selon un bilan du gouvernement, la tragédie a 56 morts. Un bilan largement sous-évalué selon des sources hospitalières et des ONGs locales. Le Conseil supérieur de la diaspora forestière parle de près de 300 morts.
Parlant de ce bilan, Bah Oury lui-même n’exclut pas un bilan plus lourd que les 56 morts annoncés officiellement.
« Je pense qu’il est trop tôt pour se prononcer. Mais quoi qu’il en soit, on est tout à fait attentif à se dire qu’il y a eu trop de morts », a avoué le Premier ministre.
Par Mariam Bâ