Si cela peut paraitre étonnant de la part de Bah Oury opposant, il n’en est rien pour le Premier ministre de transition qu’il est actuellement. Mercredi 16 octobre, à l’occasion d’une rencontre organisée par la Francophonie sur “la gouvernance et la digitalisation de l’état civil”, il a affirmé qu’ils ont insisté, en dépit de la pression nationale et internationale sur eux, pour que la transition soit longue.
« Nous avons compris, à la lumière de notre expérience et de notre histoire, qu’il fallait rompre avec le passé. Ce passé était marqué par des systèmes électoraux qui, à chaque élection, entraînaient des troubles, des pertes humaines et des occasions manquées, créant un cycle sans fin. C’est pourquoi, dans nos discussions avec les membres de la société guinéenne et nos partenaires techniques internationaux, nous avons affirmé que la transition de la République de Guinée doit être fondée sur des réformes profondes de l’État”, a déclaré Bah Oury.
Il rajoute : « Dans ce cadre, le PN-RAVEC a été conçu comme un élément stratégique permettant de transformer notre système institutionnel et de créer une relation directe entre les institutions de l’État et la population, de manière collective et individuelle. Pour cela, nous avons insisté, en dépit des pressions, afin que la transition prenne le temps nécessaire en vue de réussir la fondation de l’État guinéen. Une place centrale a ainsi été accordée à la numérisation du fichier d’état civil, avec l’attribution d’un numéro d’identification personnelle à chaque citoyen. Cet acte peut sembler banal pour certains. Toutefois, ce numéro revêt une valeur symbolique profonde, marquant l’appartenance d’un individu à une communauté nationale au sein d’un territoire précis ».
Par Alpha Abdoulaye Diallo