Ce 5 septembre, la junte et ses soutiens de tout poil célèbrent l’an trois de l’avènement du régime de la transition militaire. Les applaudisseurs des balayeurs du troisième mandat ne vont pas se faire prier pour s’offrir une fête aux sons, couleurs et rythmes du Général.
Au nom de ce qui les rassemble, ils n’ont pas le temps de contribuer à la résolution de la crise née du putsch ou de donner des conseils utiles au Général allant dans le sens de lui dérouler le tapis rouge de soldat de la démocratie à la Maada Bio.
Ceux-là n’ont pas besoin non plus d’être des prélats ou des imams pour avoir à l’esprit une pensée pieuse pour toutes les victimes tombées ce jour du 5 septembre 2021 au Palais présidentiel et dans ses environs.
Nous aussi, nous n’avons pas besoin de porter les lorgnettes d’historiens de coups d’Etat pour lire dans le rétroviseur de notre histoire récente les lignes qui nous interdisent de suivre les génuflecteurs, mais nous nous donnons le devoir de dire ici et pendant qu’il est encore temps, pourquoi le Général devrait prendre la décision de réitérer que ni lui ni aucun autre membre de la transition dont il est le chef suprême ne suivront les lèche-bottes pour sauter dans l’abîme.
Nous lui demandons de regarder dans son tableau de bord le sort réservé au Pr Condé et au Capitaine Dadis pour savoir où sont-ils, ceux qui ont trouvé le sexe des anges pour criailler «Dadis ou la mort» et ce que sont devenus les petits malins qui proposaient « les écailles du ciel » à tous ces deux anciens locataires du Palais. J’ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire