Soupçonnés de tentative de déstabilisation des institutions, c’est-à-dire de coup d’État, huit militaires ont été interpellés au Burkina par la police militaire judiciaire, selon un communiqué du procureur militaire.
Selon le procureur militaire, c’est l’un des présumés membres du groupe qui a dénoncé les autres. Ils sont soupçonnés de tentative de déstabilisation des institutions de la République, c’est-à-dire d’une tentative de coup d’État. La police judiciaire militaire a ouvert une enquête pour « élucider » cette affaire, selon le procureur.
C’est ainsi que depuis samedi dernier 8 janvier plusieurs militaires, présumés membres de la bande, ont été interpellés et interrogés. Parmi ces militaires figurent le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, chef du corps du 12e régiment d’infanterie commando. Il était le commandant du groupement des forces du secteur ouest dans la lutte contre le terrorisme.
Le parquet assure que la procédure suivra son cours dans le strict respect de la présomption d’innocence et du droit de la défense.
Selon une source sécuritaire, des soupçons pesaient contre un groupe de personnes, dont des militaires, depuis la marche du 27 novembre dernier. Ces personnes auraient planifié une action de déstabilisation du pouvoir en profitant du chaos qu’aurait engendré la manifestation.
Mais pour le moment, il n’existe aucun lien entre l’interpellation des huit militaires et ceux qui voulaient profiter de la marche pour déstabiliser le pouvoir, fait savoir notre source.
RFI