Après quelques jours de séjour en Guinée, la mission conjointe de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Union Africaine (UA) et des Nations Unies a quitté la capitale guinéenne ce vendredi 02 octobre. Au terme de leur mission, ces émissaires, malgré leurs sourires, repartent de Conakry avec quelques inquiétudes.
« La mission conjointe a exprimé sa vive préoccupation par rapport au manque de confiance entre les acteurs. Elle a condamné fermement les violences et les discours haineux, ethniques, en particulier susceptibles d’encourager des violences », a déclaré le général Francis Béhanzin, Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la CEDEAO et porte-parole de la mission.
« La mission a, par ailleurs, encourager les autorités à sécuriser le processus électoral tout comme la protection de l’intégrité physique des candidats et de leurs militants avant, pendant et après le scrutin. Et plus largement au respect des droits de l’homme. Elle appelle à la nécessité du dialogue entre les candidats et les acteurs politiques, ainsi que la signature urgente d’un code de bonne conduite avant l’élection et de s’abstenir d’annoncer les résultats avant les organes chargés de le faire selon la loi », a-t-il ajouté.
L’objectif de cette mission était de tenter de ramener la confiance entre les acteurs impliqués dans le processus électoral, mais aussi, renouveler le soutien des trois organisations pour la tenue d’une élection présidentielle pacifique, inclusive, et transparente, le 18 octobre prochain.
Deux personnes ont été tuées depuis le lancement de la campagne électorale, dont l’un à Dalaba en moyenne Guinée, et l’autre à Faranah en Haute Guinée.
Par Alpha Abdoulaye Diallo