Ce qui était demandé au ministre Alphonse C. Wright était d’être à l’écoute de ses collaborateurs et d’accéder aux revendications justifiées de l’Association des magistrats de Guinée (AMG) afin de juguler la crise actuelle et d’en empêcher de nouvelles. La médiation menée par la Cour suprême a été une opportunité offerte aux magistrats en débrayage et au Garde des Sceaux en perte de vitesse de revenir à de meilleurs sentiments et d’agir en conséquence.
Le 17 août 2023, après 6 heures de négociations à la Cour d’appel de Conakry, l’AGM a annoncé avoir pris la décision de lever son mot d’ordre de grève et les magistrats ont été invités à reprendre leurs activités à compter du 3 octobre. De son côté, il était attendu que M. Wright mette fin, entre autres, à ses décisions controversées prises à l’encontre des 15 magistrats, qu’il dégèle les salaires de ces victimes de sanction arbitraire dans l’exercice de leurs responsabilités professionnelles, et retire de la page du ministère de la Justice et de sa page personnelle tous les arrêtés de suspension concernant les victimes de ses actes administratifs en vertu de l’article 39 de la loi organique portant statut des magistrats.
La réponse de M. Wright est fixée dans les termes de son communiqué publié le 4 octobre 2023. Il a tout accepté, même le point relatif à la levée de la suspension des magistrats Moussa Camara et Cé Avis Gamy du tribunal Labé. Il y note qu’il revient au Conseil supérieur de la magistrature de rendre une décision convenable, mais le ministre ne devrait pas continuer à écouter d’une oreille distraite. J’ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire