J’ai dit. Ne perdez pas votre temps à tenter de les faire taire. Elles ne se tairont pas. Ces voix que portent haut et fort les Forces vives sont celles de la majorité de nos concitoyens : les sans-voix, les marginalisés, les désespérés et les prisonniers de votre régime. Elles sont à écouter et non à essayer de faire taire. Elles sont à prendre en considération, dans la mesure du possible et non à narguer ou à réprimer.
Elles sont celles de ceux qui ont payé de leur vie l’avènement de la liberté d’exprimer publiquement sa propre opinion sur la gestion de la chose et à la promouvoir partout. Ces voix doivent vous rappeler qu’après vous le pays existera. D’où la sagesse de reprendre vos esprits et vous remettre sur la voie recommandée de la boussole de votre gouvernance. N’oubliez pas que rien sur cette terre n’est éternel !
Rappelez-vous qu’avant d’être là où vous êtes pour pouvoir donner le feu vert à l’ouverture du procès du 28-septembre 2009, ceux qui occupaient vos fonctions étaient des hommes de pouvoir. Certains se prenaient même pour des démiurges. Leurs hommes-liges étaient forts aussi. Ils avaient en leur possession une telle capacité de nuisance qu’ils ont rendu l’Etat irresponsable, incompétent et défaillant.
Par leurs actes, l’Etat s’est rendu coupable d’indifférence à l’égard de ses citoyens. Ils ont commis le crime. Souhaitez-vous être mis à l’index à la fin de votre régime ? Je parie que non. Alors donnez-vous la peine de ne plus vous enivrer de dithyrambes qui vous empêchent d’amender vos actes.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire