Depuis dimanche, la chasse contre les militants supposés de Cellou Dalein Diallo, principal candidat de l’opposition à la présidentielle du dimanche se poursuit à Kankan, fief traditionnel du chef de l’Etat.
Alors que l’opposant a été déclaré persona non grata dans le Nabaya, où il s’apprêtait aller battre campagne dimanche, plusieurs boutiques et magasins ont été attaqués et pillés, et des maisons appartenant à des citoyens supposés être ses partisans détruites ou carrément brûlées par des individus se présentant comme des militants du président Alpha Condé.
Ces violences se sont poursuivies ce 12 octobre, alors que le premier ministre, Kassory Fofana battait en même temps campagne dans la ville.
Dans une déclaration, le RPG, le parti au pouvoir dit ‘’regretté’’ le blocage du cortège de Cellou Dalein Diallo à la rentrée de la ville de Kankan, tout en rappelant que « cet incident malheureux », intervient après les « graves violences » enregistrées à Labé et à Dalaba, bastion électorale de Cellou Dalein Diallo, lors de la récente tournée de campagne » du chef du gouvernement.
Mais aujourd’hui, beaucoup se demandent comment ces violences ciblées ont-elles pu éclater et continuer durant ces jours, alors que les ministres de la défense et de l’Administration du territoire, ainsi que la première dame, sont à Kankan pour la campagne électorale depuis plusieurs jours ?
Par Mariam Bâ