L’ancien président de la Cour Constitutionnelle, Kelefa Sall , est mort ce samedi 27 juillet 2019 dans un hôpital à Conakry, a-ton appris.
Lors de la prestation de serment en décembre 2015 d’Alpha Condé, il l’avait mis en garde contre la tentation de toucher à la Constitution, alors que le chef de l’Etat, dont le second mandat s’achève en 2020, a souvent contesté la pertinence de la limitation du nombre de mandat en Afrique
« Évitez toujours les dérapages vers les chemins interdits en démocratie et en bonne gouvernance. Gardez-vous de succomber à la mélodie des sirènes révisionnistes. Car, si le peuple de Guinée vous a donné et renouvelé sa confiance, il demeure cependant légitimement vigilant », avait-il conseillé.
Mais ce conseil qui n’a visiblement pas plus à Sekoutoureya l’a causé d’énormes ennuis, conduisant à sa destitution le 12 septembre 2018, par ses collegues pour “mauvaise gestion“.
Depuis, Kelefa Sall qui s’est opposé en vain à son éviction à la tête de la Cour constitutionnelle, est resté discret. Mais ces derniers temps sa santé s’est détériorée. Finalement il s’est éteint à jamais ce samedi 27 juillet 2019, à la grande désolation de bon nombre des guinéens qui voyaient en lui, l’homme qui pouvait sauver la constitution guinéenne, sérieusement menacée aujourd’hui par les promoteurs d’un 3e mandat en faveur d’Alpha Condé.
Par Mariam Bâ