Un homme a été retrouvé mort mardi dans l’Alabama, tué par balle. Si l’enquête n’en n’est qu’à ses débuts, la piste selon laquelle son fils de deux ans aurait accidentellement tiré est privilégiée.
Une véritable tragédie. Mardi, la police de Birmingham, dans l’Alabama, a découvert le corps sans vie d’un homme, chez lui. Agé de 31 ans, il a été tué par balle et était allongé au sol lorsqu’il a été trouvé, rapporte CNN. D’après les premiers éléments de l’enquête, sa mort pourrait être accidentelle. Son fils de deux ans aurait appuyé sur la gâchette alors qu’il se trouvait seul avec son père. «Je ne peux pas dire de façon définitive qu’il s’agit d’un accident et expliquer la façon dont il a été tué, mais la mère de l’enfant nous a téléphoné et nous a dit qu’elle avait découvert son mari et qu’elle pensait que l’enfant avait tiré. Nous n’avons rien prouvant la piste d’un intrus dans la maison ou d’un suicide», a expliqué la police en conférence de presse. L’arme appartenait à la victime.
Des drames en série
Ce n’est pas la première fois qu’un tel drame se produit. En Avril, un enfant de trois ans a tiré une balle dans la tête de son jeune frère âgé de seulement un an, à Cleveland. Début mars, un petit garçon de trois ans a tiré une balle dans la tête de son petit frère de 18 mois alors qu’ils se trouvaient chez eux, près de Nashville, dans le Tennessee. Fin janvier, dans le Missouri, garçonnet de cinq ans a accidentellement tué son frère de neuf mois. La victime avait reçu une balle dans la tête. Un mois plus tôt, alors qu’une mère et son fils de deux ans faisaient leurs courses dans un supermarché Walmart, à Hayden, dans l’Idaho, la jeune femme de 29 ans a été tuée par son fils. L’enfant qui était assis dans le caddie a trouvé dans le sac à main de sa mère son arme à feu et lui a tiré dessus, la blessant mortellement. En août, dans l’Arizona, une fillette de neuf ans a tué par accident l’homme qui lui apprenait à se servir d’un pistolet mitrailleur dans un stand de tir de White Hills.
En 2012, après la tuerie d’Aurora, qui avait fait 12 morts, Barack Obama avait pourtant tenté de relancer le débat sur le port d’armes, mais son ambition avait été stoppée par le lobby de la NRA (National Rifle Association) qui défend corps et âmes la possession d’armes. Après la fusillade de Newtown au cours de laquelle 20 enfants et 6 adultes avaient été tués en décembre 2012, la question des armes à feu avait de nouveau fait la Une. Malgré l’implication de Barack Obama, soutenu par des millions d’Américains favorables à un renforcement du contrôle des armes à feu, le Sénat avait pourtant rejeté quelques mois plus tard une mesure qui aurait rendu obligatoires les vérifications d’antécédents avant l’achat d’une arme sur internet et dans des foires. Seuls 54 sénateurs avaient voté pour (et 46 autres contre), quand 60 voix positives étaient requises pour l’adoption d’un tel texte. Le Président américain avait alors évoqué un «jour de honte pour Washington».