En Turquie, la plupart de ressortissants guinéens, dont de nombreux étudiants restent coincés faute de passeports valides. Face à ce calvaire, ils interpellent les nouvelles autorités guinéennes. (Photo d’archive).
« J’ai même envie de pleurer ici tellement que nous sommes coincés. Si nous tombons malades ici, nous mourrons parce que faute d’un passeport valide, tu ne peux pas te soigner ». Ce crie vient de Mama Aissata Yattara. Comme beaucoup d’autres, cette étudiante guinéenne en sciences économiques et administratives se retrouve dans une situation très inconfortable loin de son pays natal. En cause, son passeport a expiré et elle n’a aucune possibilité de le renouveler sur place à l’Ambassade guinéenne.
« Pourquoi ouvrir une Ambassade qui ne répond pas aux attentes des compatriotes ? Aucun citoyen d’un autre pays africain ne souffre autant à l’étranger pour des documents », fustige-t-elle dans un entretien qu’elle a accordé à notre rédaction.
« Quand on appelle l’Ambassade, ils disent qu’on ne peut pas faire le passeport ici, il faut forcément aller en Guinée pour le faire. Ce qui est impossible pour beaucoup d’entre nous qui sommes là, Parce que pour aller en Guinée et revenir, le billet d’avion peut coûter jusqu’à 2000 dollars », explique-t-elle. Or, « nous qui gagnons à peine 150 dollars par mois, nous n’avons pas ces moyens », dit-elle, exhortant les autorités guinéennes à les aider face à cette situation.
Par Mariam Bâ