Environ 21 millions d’individus sont victimes de travail forcé à travers le monde, a révélé lundi la ministre de l’action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance.
Selon Mariama Sylla qui cite des données de l’Organisation internationale du travail (OIT), ce chiffre inclut les personnes exploitées au travail ou sexuellement.
S’exprimant à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la dignité des victimes de la traite des personnes, elle a souligné que même si le nombre exact de victimes de la traite n’est pas connu, on estime actuellement à plusieurs millions le nombre d’individus vendus à des fins lucratives dans le monde.
« Les enfants représentent un tiers des victimes du trafic d’êtres humains dans le monde, selon le rapport de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Selon ce document, les femmes et les filles représentent 79 % du trafic mondial », a-t-elle souligné.
Pour Mariama Sylla, En Guinée, les victimes proviennent souvent des pays limitrophes et les auteurs usent des stratagèmes pour échapper à tout contrôle, à cause notamment de la faiblesse dans la coopération entre Pays frontaliers sur la communication et la prise en charge des victimes et la fragilité des Institutions de lutte contre la traite des hommes.
« Face à cette triste réalité, une véritable synergie d’intervention doit être créée entre tous les acteurs en vue de maximiser les actions et pérenniser les résultats », a-t-elle plaidé.
D’après la Convention (No. 29) sur le travail forcé, 1930 , le travail forcé ou obligatoire désigne: «tout travail ou service exigé d’un individu sous la menace d’une peine quelconque et pour lequel ledit individu ne s’est pas offert de plein gré».
Par Mariam Bâ