Partout dans le monde actuel, on utilise le précepte évangélique : «il faut rendre à César ce qui appartient à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu ». Chez nous ici, croyants en Dieu du Christ ou celui de nos aïeux, philosophes ou libres penseurs, si nous suivons cet enseignement, la transition va être pour nous tous un moment exceptionnel de pousser un ouf de soulagement après des décennies de gouvernance mi-figue mi-raisin.
Oui, on doit faire avec ! Tout en se refusant d’oublier que l’Etat est le premier détenteur du droit de propriété, qui attribue à qui a droit et retire à qui ne l’a pas ou plus quand l’utilité publique est légalement constatée. Nous devons encourager ses représentants à faire convenablement leur travail dans le respect des droits de leurs citoyens en règle ou pas dans leur droit de propriété. Nous devons jouer sur notre rôle de critiques, d’alerteurs, de conseillers, pour les aider à utiliser les bons procédés de récupération-dépossession.
En tout état de cause, nous devons faire en sorte qu’ils n’apposent pas leur signature sur tout acte contraire à la bonne foi ou au bon sens. Aussi, pas besoin de souligner ici qu’un occupant même illégal doit être traité dignement avant d’être déguerpi.
Personne ne devrait être humilié dans cette opération au bilan apologétique eu égard au fait que jamais, depuis la fin du régime colonial qui a légué à l’Etat guinéen un important patrimoine bâti public et un fabuleux Domaine public maritime, il n’y a eu une telle action d’intérêt public. J’ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire