Malgré la ratification par la Guinée en 2001, de deux Conventions internationales de l’Organisation Internationale du Travail réglementant le travail des enfants, à savoir les Conventions 138, portant sur l’âge minimum de l’accès au travail fixé à 14 ans, et 182, portant sur les pires formes du travail des enfants, leur traite est bien présente dans le pays.
Ils sont généralement employés en tant que domestiques, forcés de travailler dans les champs, contraints de vendre des produits sur les marchés et dans les rues…, la traite des enfants est un problème bien connu en Guinée.
A Conakry la capitale, le long de la rue ou dans les marchés, ils
sont nombreux les enfants (filles et garçons), sous le soleil ou la pluie en train de vendre des produits.
Pourtant, beaucoup d’entre eux sont des élèves. Au marché de Lansanaya des enfants vendeurs ambulants que nous avons rencontré ont expliqué qu’ils vendent à la demande de leur parents, pour parvenir à payer leur frais de scolarité.
« Moi je vend pour que après l’ouverture de l’école, ça trouve que j’ai beaucoup d’argent, pour que je paye ma tenue et mes cahiers », dit Fanta, élève en 3e année. A la demande de savoir à qui elle confie son argent, la fillette nous a fait savoir qu’elle le donne à sa maman chaque soir, sans pour autant savoir combien elle a donné.
A l’image de Fanta, ils sont nombreux les enfants à subir cette pratique qui entravent encore la pleine jouissance des droits des enfants guinéens.
A cause de ce fléau, récemment, les Etats-Unis ont placé la Guinée sur la liste noire de pays ne combattant pas assez le trafic d’êtres humains.
Si la cause principale de ce mal est la pauvreté, le respect de droits humains cause problème en Guinée. Car, dans un pays où les droits des parents sont violés au quotidien, ceux des enfants seront-ils vraiment respectés un jour ?