Après la généalogie, c’est au tour des tests ADN de susciter l’engouement. Facile d’accès, ils permettent de retracer les origines de ses ancêtres. Et parmi ceux qui sautent le pas, beaucoup d’Afro-Américains dont l’histoire a effacé tout lien avec le continent d’origine.
Au Brésil, le réalisateur Carlos Albeto a lancé un projet fou, celui de suivre 150 de ses compatriotes noirs dans leur quête d’identité. Tous font un test ADN dont ils découvrent les résultats face à la caméra, avant d’embarquer avec l’équipe de tournage dans le pays d’origine de leurs ancêtres. Dans tous les cas, c’est une immense surprise qui attend les participants. Les origines que chacun imaginait avoir sont soudainement balayées par les résultats du test. L’identité de ces afro-descendants à la recherche de leurs racines est bouleversée.
« Si nos amis Brésiliens descendants d’Européens savent d’où viennent leurs ancêtres, d’Italie, du Portugal ou d’Espagne, ce n’est pas notre cas », explique un des participants au projet Brésil ADN Afrique. La traite des esclaves a emmené plus de cinq millions d’Africains sur les côtes brésiliennes et les esclavagistes se sont efforcés d’effacer toute trace de leur région d’origine. Remonter les générations en utilisant les actes d’état civil ou la généalogie sont des solutions stériles pour leurs descendants, tandis que les tests ADN se présentent comme une alternative plus efficace.