Toumba Diakité a étalé les raisons qui l’ont poussé a tiré une balle sur la tête du capitaine Moussa Dadis Camara, qui a survécu à cette tentative d’assassinat, mais non pas sans perdre le pouvoir.
Pour sa deuxième comparution au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry, l’ancien aide de camp de l’ex chef de la junte a indiqué, ce lundi 24 octobre 2022, que ce jour-là, 03 décembre 2009, son ex-patron est allé à sa recherche à l’ex-camp Koundara dans l’intention de l’arrêter et de le tuer.
« Quand ils sont arrivés, c’est lui-même (Dadis, ndlr) qui conduisait encore. A peine qu’il garait, il a sauté en abandonnant le véhicule, c’est le mur du mât qui a stoppé son engin. Général Baldé est témoin parce qu’il était à côté de lui », Dadis est descendu, j’étais assis, moi, poursuit-il.
« L’état dans lequel je l’ai vu, je ne lui ai même pas donné sa ration. Je suis resté assis. Les Cécé étaient à mes côtés. Il a commencé à tempêter, je suis resté assis en train de le regarder. Pendant ce temps, ses hommes m’ont encerclé et chacun a engagé son arme, les propos étaient en train d’être tenus à cet instant. ‘’ Tu vas connaitre tout de suite ; ce que tu fabriques ici tu vas connaitre’’. Tout ça j’étais assis », explique-t-il.
« Il a tapé ma tête …Pendant ce temps, Makambo était en train de courir pour aller prendre l’autre arme. Les autres hommes avaient leurs armes braquées sur moi. Aussitôt, j’ai dit à ma garde : ‘’donne-moi l’arme ici’’. Il m’a passé l’arme. Dadis lui était en train de parler. Et directement j’ai visé la tête. », a relaté Toumba.
Poursuivant, il déclare : « J’ai bataillé avec Makambo, je l’ai maîtrisé et je l’ai exécuté. J’ai tiré sur la tête de Dadis, parce que c’est lui qui nen est responsable et le féticheur l’avait dit. Quand j’ai fini avec Makambo, les autres ont fui, ils sont descendus dans l’océan Atlantique. Le général [Ibrahima, ndlr] Baldé a eu la chance. Parce que je ne l’ai pas vu. Il a nagé jusqu’à Boulbinet. Le plan était de m’arrêter et m’exécuter ». « J’ai été victime d’une attaque injustifiée, il fallait une réponse proportionnelle », dit-il.
Par Alpha Abdoulaye Diallo