Alors qu’il participe depuis mercredi 28 août, à la septième Ticad, la Conférence de Tokyo pour le développement de l’Afrique, le président Alpha Condé a laissé entendre qu’il n’y a pas grand-chose à espérer dans ces genres de sommets.
« En général dans ce genre de sommets, très souvent les décisions prises ne sont pas appliquées. Il faut plutôt compter sur les coopérations bilatérales pour avoir du concret », a confié à rfi le chef de l’Etat guinéen, qui est pourtant accompagné par une « forte » délégation guinéenne à cette rencontre.
« Les grandes manifestations en tant que telles sont plutôt politiques. Si je prends par exemple la lutte contre le changement climatique, moi, lorsque j’étais président en exercice de l’Union africaine [en 2017, ndlr], j’ai suivi les engagements pris à Paris ou à Berlin, mais nous n’avons pas vu grand-chose venir. Si l’on prend un autre exemple, comme le Fond vert pour le climat [mécanisme onusien pour financer l’adaptation au changement climatique, ndlr], c’est le parcours du combattant pour obtenir quelque chose. Ces réunions sont utiles parce que l’on se rencontre, mais je ne crois pas que ce soit dans ces réunions que la coopération avance », a-t-il poursuivi.
Toutefois, Alpha Condé a souhaité voir les entreprises japonaises venir travailler dans le pays.
Principalement, la Guinée coopère avec le Japon dans trois domaines : la pêche, l’agriculture et les infrastructures routières.
Ce sont les Japonais qui ont notamment construit le pont Kaka sur la route nationale n01 entre Coyah et Kindia.
Mais également beaucoup des écoles ont été construites notamment à Conakry et les villes voisines ces dernières années grâce à la coopération japonaise.
Par Alpha Abdoulaye Diallo