Selon le comité chargé de décerner le Prix Mo Ibrahim, Ellen Johnson Sirleaf a fait preuve d’un leadership exceptionnel face à des défis sans précédent au cours de ses deux mandats à la tête du Liberia.
Lorsque Mme Sirleaf a remporté l’élection présidentielle de 2005, le Liberia sortait de plusieurs années de guerre civile.
Elle a réussi à stabiliser le pays. Ses détracteurs l’accusent pourtant de népotisme, affirmant que ses fils ont été nommés à des postes stratégiques.
Ils l’accusent de n’avoir pas fait assez pour enrayer la corruption.
Le comité du Prix Mo Ibrahim a déclaré qu’il était conscient des limites de Mme Sirleaf, mais il soutient qu’elle a amplement mérité ce prix.
Ellen Johnson Sirleaf recevra 5 millions de dollars, une somme étalée sur dix ans, puis une allocation annuelle à vie d’un montant de 200.000 dollars.
Elle avait également remporté le prix Nobel de la paix et est devenue la première femme présidente en Afrique.
Le mois dernier, Mme Sirleaf a quitté le pouvoir à la fin de ses deux mandats, comme le prévoit la constitution de son pays, pour céder le fauteuil présidentiel à l’ancien footballeur Georges Weah.
L’entrepreneur anglo-soudanais Mo Ibrahim a lancé le prix qui porte son nom en 2007 pour récompenser les dirigeants qui font preuve d’un grand leadership sur un continent où de nombreux présidents refusent de quitter le pouvoir et entravent le développement économique et social.
Le prix devait être décerné annuellement, mais à six occasions, aucun chef d’Etat n’a été jugé digne de le remporter.
Par la BBC