Le premier ministre de la Somalie a déclaré, samedi, que 110 personnes étaient mortes de faim en l’espace de 48 heures dans une région en proie à une importante sécheresse.
La situation représente une menace pour des millions de personnes d’un bout à l’autre du pays.
Il s’agit du premier bilan indiqué par le gouvernement somalien depuis qu’il a qualifié, mardi, la menace environnementale de désastre national.
Les Nations unies estiment que 5 millions de personnes ont besoin d’assistance dans cet État de la Corne de l’Afrique, alors que les avertissements concernant les risques que la situation se dégrade vers une véritable famine se multiplient.
Le premier ministre, Hassan Ali Khaire, prenait la parole, samedi, à l’occasion d’une rencontre avec la Commission somalienne nationale de la sécheresse. Le nombre de morts annoncés concerne la région de Bay seulement, qui est située dans le sud-ouest de la Somalie.
La Somalie est l’un des quatre endroits ciblés par un plan d’aide des Nations unies d’une valeur de 4,4 milliards de dollars américains lancé le mois dernier par le secrétaire général de l’ONU pour éviter une famine généralisée. Les autres pays soutenus sont le Nigeria, le Soudan du Sud et le Yémen, toutes des nations qui sont aussi bouleversées par de violents conflits.
Environ 353 000 enfants souffrant de malnutrition « ont besoin de traitements et de soutien nutritionnel urgents », selon le système d’avertissement de risques de famines du réseau américain Agency for International Development. De ce groupe, environ 71 000 se trouveraient dans un état critique.
Associated Press