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Répression de la manifestation du FNDC du 20 octobre : en plus des morts et des blessés, plusieurs arrestations

La manifestation du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) contre la « mauvaise gestion de la transition » a été violemment réprimée par les militaires au pouvoir à Conakry. Alors qu’on dénombre au moins trois morts et plusieurs blessés, beaucoup des cas d’arrestation ont également été signalés. Parmi les personnes interpellées il y a Mamadou Lamarana Diallo, militant engagé de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), le parti de Cellou Dalein Diallo.

Il a été violemment interpellé sur la route le Prince par des agents des forces de sécurité et conduit à la CMIS d’Enco 5 où il passera trois jours avec des graves blessures.

Au lendemain de sa libération, il a expliqué à notre rédaction que les agents l’on tabassé avec leurs matraques et des croches de fusils. En prison, il soutient avoir aussi été brutalisé et privé des nourritures, en raison de son soutien à l’opposition. Il ajoute que le Commissaire de la CMIS l’aurait même menacé de mort s’il n’arrêtait pas de sortir manifester contre la junte au pouvoir.

Le 20 octobre 2022, le FNDC avait appelé ses partisans à descendre dans la rue pour dénoncer la mauvaise gestion de la transition et exiger un retour rapide à l’ordre constitutionnel. La manifestation a été reprimée dans le sang faisant au mois trois morts selon un bilan des organisateurs. Il s’agit de : Thierno Bella Diallo (Koloma 1 Prince), El hadj Boubacar Diallo (Koloma 2) et Thierno Moussa Barry (Bailobaya).

Le FNDC déplore également une vingtaine de personnes blessées par balles et de nombreuses arrestations.

De son côté, le procureur général près la cour d’appel de Conakry dresse un bilan provisoire de neuf véhicules de la gendarmerie endommagés, quatre blessés dont trois graves dans les rangs de la gendarmerie et deux blessés graves dans les rangs de la police, de nombreux véhicules caillassés ainsi qu’une vingtaine d’arrestations.

Le procureur Yamoussa Conté a instruit les procureurs d’instance d’engager des poursuites judiciaires contre les organisateurs et les participants à la marche du jeudi 20 octobre 2022, pour des faits de destruction de biens publics et privés, coups et blessures volontaires, atteinte à la liberté de circulation, participation délictueuse à un attroupement, outrage à agents, provocation directe à un attroupement et complicité.

A souligner que cette manifestation intervient au moment même où une mission technique de la Cédéao séjourne dans le pays pour discuter du chronogramme de la transition.

L’organisation sous-régionale refuse d’accepter le délai de trois ans décidés par les autorités guinéennes. Le médiateur de la Cédéao, l’ex-président béninois Boni Yayi est également à Conakry pour sa troisième visite en trois mois.

Par I. Sylla

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