Alors que les femmes de l’opposition ont organisé une marche blanche ce mercredi 7 mars 2018, sur la route le Prince pour réclamer la fin de l’impunité en Guinée, d’autres femmes sont sorties dans plusieurs quartiers de la capitale Conakry, pour exiger la réouverture des salles de classes, fermées depuis le 12 février par une grève des enseignants.
De Sonfonia à Bonfi en passant par Aéroport, Carrière, Dixinn…, les femmes ont bloqué la circulation dans l’après- midi pour exiger le retour rapide des élèves à l’école.
Ces manifestations interviennent alors que les négociations entre le gouvernement et le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) s’enlisent.
Lundi soir, dans une adresse à la nation, le président Alpha Condé a demandé aux grévistes une «trêve sociale» pour éviter une paralysie de l’économie.
Mais les enseignants restent intransigeants. Ils réclament le paiement sans délai des 40% d’augmentation de salaire, avant d’ouvrir de véritables négociations, alors que le gouvernement guinéen brandit des contraintes budgétaires.
En novembre dernier, le SLECG avait aussi paralysé les cours durant plusieurs semaines, avant de suspendre leur mot d’ordre de grève pour deux mois, à la demande des leaders religieux.
Par Mariam Bâ