Alors que le sélectionneur du Syli national a catégoriquement réfuté les accusations de corruptions portées à son encontre par le président de la fédération guinéenne de football, Mamadou Antonio Souaré, c’est au tour du capitaine de l’équipe de livrer sa part de vérité.
Dans un entretien avec le site Centpourcentfoot, Ibrahima Traoré a confirmé l’existence de rackets au sein de l’équipe guinéenne de football.
« J’ai vécu des choses de l’intérieur qui m’ont beaucoup déplu », a-t-il affirmé.
Poursuivant, il révèle: « Il y a des physiothérapeutes qui sont venus me voir et qui m’ont dit qu’effectivement de l’argent qu’ils touchaient, ils devaient en verser une certaine partie, que c’est le coach( Paul Put, ndlr) qui récupérait cet argent et devait aussi en reverser une certaine partie à un monsieur qui s’appelle Tom (qui se trouverait en Belgique), qui n’a aucun lien avec la fédération, qui n’a aucun lien avec le Syli national et qui effectivement récupère des commissions et aussi met des pressions sur ces personnes qui ne veulent pas payer ».
Depuis l’élimination du Syli national en huitièmes de finale de la coupe d’Afrique des nations, rien ne va plus entre le sélectionneur et la fédération guinéenne de football (Feguifoot).
Dans un point de presse animé au lendemain de la débâcle du Syli face à l’Algérie, le président de la Feguifoot, a accusé Paul Put de corruption à l’endroit des joueurs et le staff technique.
En réponse, le sélectionneur belge a catégoriquement démenti ces accusations. Dans un communiqué, il a affirmé que du début de sa carrière de sélectionneur à aujourd’hui, il n’a jamais touché un centime avec un joueur, avant de mettre au défi à quiconque de prouver le contraire.
Qui donc dit vrai ? Sans doute, il revient à l’audit des dépenses liées à la participation de la Guinée à la CAN 2019 lancé par le premier ministre Kassory Fofana d’édifier les guinéens sur cette rocambolesque affaire du « Syligate ».
Par Alpha Abdoulaye Diallo