Le tribunal criminel de Dixinn poursuit l’audition des parties civiles. Alors que jusque-là, le huis clos a prévalu quand les poursuites sont exercées du chef de viol ou de torture, ça n’a pas été forcément le cas pour Madame C.
Appelée à la barre ce mercredi matin, elle a demandé le huis-clos pour être auditionnée.
Le président lance le débat. Les avocats de la défense prennent la parole et argumentent en faveur de la publicité de cette audience. « Les médias en ont besoin. L’opinion nationale et internationale regarde ce procès avec intérêt », fait valoir l’un d’eux. Le président demande à la victime de se présenter à la barre. « Même si on ne débat pas au fond, il faudrait qu’elle comparaisse à l’audience », explique-t-il.
Madame C. s’avance. « Que la presse détourne les caméras jusqu’à la décision du tribunal », lance le président. Mais, hélas ! la scène était déjà filmée par les caméras de télévision.
Le président a finalement ordonné le huis-clos. Journalistes et public ont alors été invités à quitter la salle, mais trop tard puisque le visage de la victime est désormais connu de tous.
Par Mariam Bâ