La Secrétaire générale de l’OIF Louise Mushikiwabo a avoué que la réintégration de la Guinée au sein de l’institution suscite la polémique.
« Cette décision fait polémique et je le comprends parce que nos États ont des engagements, et ont souscrit à certains textes politiques, à certains protocoles, notamment sur tout ce qui concerne la pratique démocratique, les droits et les libertés. Donc, ce n’est que normal », a-elle avoué dans une interview accordée à TV5
Poursuivant, elle a expliqué que c’était compliqué, mais « ce qui est important pour moi, c’est de pouvoir dialoguer, créer un climat de confiance qui nous permet d’échanger avec les pays. C’est ce que nous avons fait avec la Guinée par exemple qui était suspendue et qui vient de revenir dans la famille francophone », explique-t-elle.
Le 24 septembre, l’organisation internationale de la Francophonie annonçait la réintégration de la Guinée au sein de l’OIF. Cette décision a été diversement appréciée par les guinéens, d’un côté le gouvernement de la transition qui jubile et de l’autre l’opposition qui exprime son incompréhension, d’autant plus que les questions des libertés et des droits humains sont considérablement affectées en cette période de transition.
Toutefois, à l’occasion de l’ouverture de la XIXe édition du sommet de la Francophonie à Villers-Cotterêts en France le 4 octobre, la Secrétaire générale de l’organisation avait déclaré que la réintégration de la Guinée au sein de l’OIF a été décidé “avec une exigence supplémentaire dans le domaine des droits et des libertés.”
Par Alpha Abdoulaye Diallo