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Planification familiale : Ouverture de la 11ème Réunion Annuelle du partenariat de Ouagadougou à Niamey

Le premier ministre du Niger SEM Ouhoumoudou Mahamadou a procédé à l’ouverture de la 11ème Réunion Annuelle du partenariat de Ouagadougou, tenue sous le thème « Le développement socioéconomique et la planification familiale » ce Mardi 13 Décembre 2022 à Niamey au Niger.

Depuis la Conférence Internationale sur la Population et le Développement qui s’est tenue au Caire, en 1994, la santé de la reproduction, et principalement sa composante Planification Familiale est devenue une cible des programmes de santé dans le monde à rappeler le premier ministre du Niger.

En effet selon Ouhoumoudou Mahamadou, les Gouvernements et Partenaires Techniques et Financiers se sont, depuis ladite conférence, engagés à améliorer l’accès ainsi que l’offre et la demande des services de santé de la reproduction en général et celle de la planification familiale en particulier pour en rehausser les indicateurs devenus de plus en plus préoccupants.

Comme pour faire écho à la Conférence du Caire, les pays membres du Partenariat de Ouagadougou se sont très tôt mis ensemble afin de mutualiser leurs efforts et faire avancer les questions liées à la santé de la reproduction, en particulier celles de planification familiale.

C’est ainsi que depuis son lancement en 2011, le Partenariat de Ouagadougou organise, chaque année, une rencontre qui regroupe l’ensemble de ses parties prenantes parmi lesquelles les représentants des Gouvernements, les Partenaires Techniques et Financiers et les organisations de la société civile, pour partager les progrès enregistrés dans les pays, célébrer les succès, discuter des défis rencontrés et convenir des solutions et des priorités à considérer pour la prochaine année dira Mr Mahamane.

Le Niger accueille pour la première fois cet important évènement qui regroupe les acteurs et partenaires des 09 pays membres, à savoir : le Bénin, le Burkina Faso, la Cote d’Ivoire, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Togo.

Cette 11ème réunion, dont le thème est « Développement socio-économique et Planification Familiale », est une occasion supplémentaire pour notre pays de démontrer sa totale adhésion au Partenariat et son engagement à faire avancer l’agenda régional sur les questions de santé de la reproduction et de la planification familiale dira le Premier Ministre.

Selon lui, associer les questions de développement socioéconomique à la planification familiale est un choix judicieux qui donne toute sa pertinence au thème de vos discussions à l’occasion de la présente rencontre.

Nos pays sont, en effet, confrontés à des défis multiples qui sont autant de handicaps pour leur développement socioéconomique. Face à cela, nous devons chercher les voies et moyens de les juguler, afin de pouvoir rechercher la prospérité pour nos populations et de viser l’atteinte des objectifs de développement durable comme toutes les autres nations du monde.

C’est des défis sont entre autres le changement climatique, l’insécurité, l’éducation, les épidémies, et la détérioration des termes de l’échange.

La forte croissance démographique observée dans nos pays est un autre facteur aggravant de ces handicaps car le développement se mesure en termes de produit intérieur brut par tête d’habitant, et dans nos pays, du fait d’un taux élevé de natalité, chaque personne active supporte la charge d’un nombre élevé de personnes inactives notamment des enfants en bas âge. Dans de telles conditions le revenu moyen par tête d’habitant ne peut que progresser que de façon modérée ou à la limite stagner voire reculer.

Cette situation n’est cependant pas une fatalité, elle est réversible et c’est pourquoi tout en engageant des actions de lutte contre les effets néfastes des changements climatiques, l’insécurité, les épidémies et la détérioration des termes de l’échange de nos produits sur les marchés internationaux, nous devons aussi nous engager dans les actions visant à améliorer le ratio des personnes inactives au regard des personnes actives.

En ce qui concerne spécifiquement la planification familiale et la santé de la reproduction leur contribution à l’amélioration des revenus et de la prospérité sera perceptible  à travers les éléments suivants : – le maintien des jeunes filles à l’école jusqu’à un âge avancé ce qui permet d’éviter les mariages précoces et donc les grossesses précoces et nombreuses et d’offrir aux jeunes filles l’accès à la formation professionnelle et à l’emploi;  l’espacement des naissances permettra aux femmes d’avoir une meilleure santé, de consacrer plus de temps à leur formation, et d’accéder à des emplois plus rémunérateurs ou d’entreprendre des activités génératrices de revenus; l’espacement des naissances permet de produire des enfants en bonne santé, avec de bonnes aptitudes scolaires et donc une meilleure éducation et un avenir meilleur;  la réduction du nombre d’inactifs réduit la pression sur l’Etat en matière de construction d’infrastructure et équipement scolaires et de santé ce qui lui permet de consacrer les ressources ainsi épargnées à d’autres activités de promotion du développement socioéconomique et enfin long terme l’Etat disposera d’un capital humain en meilleure santé, mieux éduqué et formé et donc plus productif et performant.

La réduction progressive du ratio inactif sur actif jusqu’à son inversion permettra à nos Etats de bénéficier d’un véritable dividende démographique

C’est pourquoi, le Niger s’est doté d’un référentiel de Planification Familiale intitulé « Plan d’Action National Budgétisé de la Planification Familiale 2021-2025 » en vue de contribuer efficacement à l’amélioration de nos indicateurs. Il s’est aussi engagé, dans la Déclaration de Politique Générale, a renforcé la disponibilité et les capacités opérationnelles en planification familiale dans les formations sanitaires. En plus du renforcement des stratégies actuelles, nous avons pris l’engagement d’approvisionner régulièrement les formations sanitaires et les sites de distribution à base communautaire en intrants.

Pour opérationnaliser cet engagement, le Gouvernement s’est fixé comme objectif d’augmenter le Taux de Prévalence Contraceptive chez les femmes en union de 21,8 % en 2021 à 29,3 % en fin 2025 dans son nouveau Plan d’Action National Budgétisé de la Planification Familiale.

Au cours de la présente réunion, il s’agira plus spécifiquement de: discuter des progrès réalisés dans chacun des pays du Partenariat de Ouagadougou, et plus globalement dans la sous-région; d’Evaluer les obstacles rencontrés par les parties prenantes au cours de l’année et en tirer des recommandations pertinentes pour une meilleure offre des services de Santé de la Reproduction et de Planification Familiale dans la sous-région du Partenariat de Ouagadougou  et de définir des stratégies efficaces permettant de mieux positionner la Planification Familiale comme un élément capital du développement économique et social de nos pays.

Au cours de cette réunion il y aura aussi des discussions sur la mobilisation des secteurs qui ne sont pas seulement celle de la santé en vue de renforcer l’ancrage de la Planification Familiale et continuer d’en faire un levier d’épanouissement des communautés ; elle permettra aussi de fixer les priorités pour l’année 2023 et déterminer les axes en vue d’améliorer les indicateurs de la planification familiales.

La présente réunion devrait surtout apporter des réponses aux défis qui se posent à chacun des pays à l’effet d’améliorer les indicateurs de la planification familiale.

C’est la condition de capture du dividende démographique et du rehaussement du niveau de vie des populations, auxquels le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence MOHAMED BAZOUM, et ses pairs de l’espace communautaire attachent du prix.

Au terme de son intervention, le premier Ministre à saisis l’opportunité pour remercier l’Unité de Coordination du Partenariat de Ouagadougou qui a facilité la tenue de la présente rencontre ; aux différents délégués des 9 pays membres du Partenariat de Ouagadougou, à toutes les parties prenantes à savoir les représentants des Gouvernements, des élus nationaux et locaux, des leaders religieux, des journalistes, de la société civile et des jeunes pour leurs participations.

Enfin, il remercie aussi les représentants des Partenaires Techniques et Financiers, des institutions régionales notamment l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé, les acteurs du secteur privé et des institutions de recherche pour l’appui technique et financier apporter sans le quels cet évènement n’allait pas voir le jours.

Le Président de la République et son Gouvernement fonde beaucoup d’espoir sur cette rencontre, et les conclusions qui en seront issues conclut le Premier Ministre du Niger.

Par Kadiatou Thierno Diallo

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