Plutôt que de nous mettre devant un fait accompli après le bal des Facilitatrices (Dr Makalé Traoré, Aïcha Bah et Joséphine Léno), le régime du Colonel aurait mieux servi la République en donnant le feu vert aux Très-respectés leaders religieux qui se sont engagés volontairement à jouer les bons Samaritains pour soutenir la marche citoyenne vers la Terre promise de la démocratie.
Il ne l’a pas fait, mais nous lui disons qu’il n’est pas encore tard s’il souhaite le faire au nom de la république. Nous lui sommes redevables d’avoir balayé le régime légal mais illégitime du 3e mandat. Nous le lui serions davantage s’il entre dans l’histoire de l’alternance démocratique au terme du délai imposé par son équipe à la Cédéao. Nous y croyons. Fermement. Le contraire n’étant pas envisageable chez tout homme bien éduqué et formé pour servir décemment ses compatriotes en qualité de chef de l’Etat. Nous sommes persuadés que le Colonel sera au rendez-vous.
Cette douloureuse et difficile décision est à prendre et annoncer ici et maintenant pendant que nos voisins vont tous aux runes. C’est cela mon avis bien arrimé à la sagesse à laquelle souscrivaient nos ancêtres communs selon laquelle un homme digne ne manque pas à ses promesses.
A lui donc de faire en sorte que les religieux trouvent la réponse à la question du dialogue salvateur entre leaders Forces vives et régime de la Transition. A lui seul le pouvoir de mettre fin à l’éternelle hésitation, à ce chant choral des courageux leaders religieux qui devrait tomber dans des oreilles attentives et non celles nécessitant une intervention de débouchage.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire