De nouveau le président Alpha Condé n’a pas été tendre avec certains cadres de la haute Guinée. En marge de l’inauguration d’un centre de santé amélioré, samedi dernier, à Gouécké en Nzérékoré, le Chef de l’Etat qui a participé à l’événement, a livré un discours très sévère contre certains cadres de son ethnie, les Malinkés.
Devant une foule qui l’écoutait « religieusement » sous un soleil de plomb, Alpha Condé n’a pas dérogé à sa règle. Comme à son habitude le locataire de Sékoutoureyah s’est violement attaqué aux cadres qui ont géré le pays au temps de Conté, notamment ceux de son ethnie, les Malinkés. Malgré ses 7 ans passés à la tête de la Guinée, pour lui sans doute ils sont à la cause de notre retard.
« Des gens qui s’agitent viennent vous voir ou des cadres malinkés malhonnêtes qui ont pillé ce pays pour dire qu’Alpha a insulté les malinkés. Nous allons montrer qui est qui. Les masques vont tomber et on verra le vrai visage de chacun », a-t-il entonné.
« On va comparer ce qu’ils ont fait en 26 ans et ce que moi j’ai fait en 6 ans. Trop c’est trop, les gens viennent vous mentir alors que ce sont eux qui ont mis ce pays à terre », a-t-il accusé.
Mais ce genre de discours n’est pas une première pour le président Condé. En mai 2016, à l’occasion d’une cérémonie dédié à son retour en Guinée, célébré au QG de son parti, il n’avait pas pu contenir sa colère contre des cadres Malinkés membres ou alliés de son parti, le RPG (Rassemblement du Peuple de Guinée.
Dans son discours, Alpha Condé qui avait laissé entendre qu’il n’était pas venu pour travailler pour une seule ethnie, avait déclaré que les gens les plus malhonnêtes de ce pays sont « des cadres Malinkés » car, ce sont eux qui partaient voir le Général Lansana Conté pour être nommés afin de combattre le RPG, disait-t-il.
Ce discours qualifié de tronquer par les medias par ses partisans avait provoqué l’indignation et a occasionné sa rupture avec certains cadres de la haute-Guinée, dont le plus illustratif est celui de Dr Ousmane Kaba, aujourd’hui leader d’un nouveau parti politique.
Par Alpha Abdoulaye Diallo