Le médiateur de la Cédéao dans la crise guinéenne, Thomas Boni Yayi, a réussi sa seconde mission à Conakry cette semaine. Avec méthode, l’essentiel des rencontres et des rounds d’échanges avec les principaux acteurs sociopolitiques et les membres de la junte au pouvoir, il a réussi à les mener avec la ponctualité d’une montre suisse. Il n’a pas cherché à négocier directement avec le Fndc dissous, mais blanc-bonnet, bonnet-blanc, il a prêté une oreille attentive au Fndc-politique pendant plus de trois heures d’horloge.
Un geste fort qui penche en faveur des représentants de la plus grande délégation politique enregistrée dans le prestigieux hôtel Kaloum. Cela a irrité la colère de leaders n’ayant bénéficié que de cinq minutes. Mais, je dis, cette colère des seconds couteaux n’a été au fond qu’une tempête dans un verre d’eau pour Yayi. C’est-à-dire que cela s’est passé comme dans le bois sacré où tous les initiés ne peuvent être logés à la même enseigne.
Oui. Tout n’a pas été facile, certes, mais il a atteint le second objectif de sa mission : rencontrer les ambassadeurs des pays de la Cédéao, du G5 (France, Ue, Etats-Unis, Cédéao, Onu), du Japon, de la Turquie, de l’Afrique du Sud, du Maroc, de l’Algérie et de l’Egypte pour faciliter le prompt rétablissement de l’ordre constitutionnel. Et ça marche ! Avant de quitter le pays pour rédiger son rapport, Yayi a transmis le message d’unité de la Cédéao au colonel Doumbouya. C’est parfait pour nous ! J’ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire