Le Bloc Libéral (BL) dénonce et condamne l’incursion de l’armée nationale dans la localité de Kéréma, Préfecture de N’Zérékoré. Cette présence de militaires armés jusqu’aux dents dans cette localité, pourtant paisible, remonte au 23 juillet 2015. Elle suscite de profondes inquiétudes quand on sait que des citoyens de Kéréma ont déjà été arrêtés, déférés et détenus à Conakry, sur ordres du régime tribal et néofasciste d’Alpha Condé. Ces arrestations, qui remontent au 7 mai, 2015, ont été faites en violation de plusieurs articles de la Constitution Guinéenne de 2010, et du Code pénale en vigueur! En outre, il y a le fait que les véhicules à bord desquels les militaires sont venus soient repartis presque vides. Ce détail est troublant pour qui connait la propension du régime tribal et néofasciste d’Alpha Condé au machiavélisme! Il est fort possible que les militaires qui sont cachés dans la brousse s’engagent dans le montage d’actes répréhensibles par la loi, comme la fabrication de caches d’armes, par exemple. De telles faits pourraient être attribuées à des candidats aux présidentielles en vue de les mettre hors de la course électorale. La série d’évènements carabinés devient plus atterrante quand on se rappelle que le Président Alpha Condé a déjà déclaré, qu’une rébellion est en préparation dans la forêt de Kéréma. Il a fait cette déclaration dans un discours tenu en meeting public le 22 Mai à N’Zérékoré. Était-ce pour préparer les esprits pour ce qui se passe en ce moment ? Seule la suite des évènements situera les Guinéens.
Après analyse, il ressort que l’expédition militaire à Kéréma est une facette de la stratégie du régime face à son rejet de plus en plus évident par l’électorat Forestier. En effet, ces actions relèvent d’une campagne d’intimidation des habitants de cette région au profit du régime en vue des présidentielles de 2015. Il est évident que les populations de cette contrée se souviennent encore du massacre des habitants de Zoghota par des éléments de l‘armée, dans la nuit du 3 au 4 Août 2012. La sournoiserie qui caractérise les manœuvres effectuées à Kéréma évoque assez bien la perfidie qui avait caractérisé l’attaque nocturne de villageois désarmés de Zoghota.
Cette politique machiavélique du régime tribal et néofasciste est surtout orientée vers la Région Forestière. Il est connu de tous que cette partie du pays était souvent resté fidèle aux régimes dictatoriaux de Conakry, malgré les souffrances qu’ils ont causées et continuent de causer à la population guinéenne. Partant de ce fait, le régime tribal et néofasciste d’Alpha Condé considère les citoyens de cette région comme destinés à servir d’éternels bétails électoraux. Mais de nos jours, la forêt est séduite par des leaders jeunes et compétents dont le charisme porte ombrage au septuagénaire Alpha Condé. C’est pourquoi, son régime qui est aux abois engage des combines politiciennes afin de militariser la région, en pleine mutation politique, et de s’adonner à des intimidations et des massacres de population innocentes.
En effet, la dynamique d’éveil de consciences politiques dans cette région (marches des femmes qui exigent le retour de Moussa Dadis Camara, déclarations des partis politiques bien implantés dans la région de possibilités d’alliances non favorables au RPG-Arc-en-ciel, lettres ouvertes d’organisations de la société civile de la région dénonçant les exactions du régime dans leur région, etc.…) est perçue comme des faits prémonitoires qu’il faut conjurer à tout prix. C’est dans ce cadre que le dossier Dadis a été politisé; C’est aussi dans ce cadre que Dr Faya Millimouno, Président du Bloc Libéral, a été lâchement accusé, sans aucune preuve, de vouloir organiser une insurrection populaire en Région Forestière. Ces méthodes machiavéliques surannées et inadéquates visent à réinventer le climat du complot permanent qui a prévalu pendant longtemps en Guinée.
Le Bloc Libéral appelle les Guinéens à la vigilance pour déjouer les tentatives de manipulation et d’intimidation du régime. L’occasion d’obtenir la liberté politique sera offerte aux électeurs en octobre 2015 ; ce jour-là, prenez votre liberté en faisant le bon choix. La Guinée a besoin de rupture afin qu’elle s’engage sur la voie de développement socioéconomique ; elle a donc besoin d’une politique de développement et non d’une politique politicienne que pratique l’actuel régime.
Fait à Conakry, le 28 Juillet 2015
Le Bloc Libéral