Cela nous fait beaucoup de mal de voir certains actes de ce régime d’exception conduire à des dérapages, mais tenons bon, militants de la démocratie !
Quelle que soit la durée de cette transition, souffrons qu’elle se terminera bientôt dans un émerveillement de plus en plus grand et la joie du rétablissement de la démocratie qui implique que le pouvoir revienne de droit à un gouvernement dirigé par un civil désigné par les urnes pour présider aux destinées de la Guinée à la place du chef putschiste.
Sachons que quel que soit le temps que prendra la prise en otage du pouvoir «du peuple, par le peuple, pour le peuple», les membres du régime et leurs soutiens actuels finiront par le rendre à ses ayant-droits sur le tapis rouge tel que le veulent les règles du droit en matière de retour à l’ordre constitutionnel.
Il n’y a donc pas de péril en la demeure quand nous apprenons que l’année 2024 est celle du référendum constitutionnel et que la restitution du pouvoir aux civils ne sera concrétisée qu’en 2025.
De même, ne nous étonnons pas que cette junte qui a chassé le chef des partisans du troisième mandat (responsable de la mort violente de plusieurs militants de la démocratie et premier grand prédateur de la liberté de la presse) – au nom de la défense de l’alternance au pouvoir par les urnes en péril et du droit du peuple à élire ses représentants bafoués par les apôtres de la délinquance électorale – avance au rythme qu’elle se donne. Mais ayons la certitude que la transition passera, l’Etat de droit reviendra, et la démocratie s’imposera. J’ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire