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Méditerranée : plus d’une centaine de migrants morts ou disparus en mer dans deux naufrages au large de la Libye

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Plus d’une centaine de migrants soudanais ont péri ou sont portés disparus après deux naufrages ce week-end au large de Tobrouk, dans l’est de la Libye, a indiqué l’ONU. La route qui relie Tobrouk aux îles grecques s’est développée ces derniers mois à mesure que les contrôles à l’ouest de la Libye se sont accentués.

Les naufrages se succèdent au large de la Libye. Selon l’ONU, une centaine de migrants sont morts ou ont disparu en Méditerranée ces derniers jours lors de deux accidents.

Le premier a eu lieu samedi 13 septembre lorsqu’un « navire transportant 74 personnes, principalement des Soudanais, a chaviré » au large de Tobrouk, dans l’est de la Libye, a indiqué mercredi sur X le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR). « Seules 13 personnes ont survécu et des dizaines d’autres sont toujours portées disparues », a ajouté l’organisation onusienne, qui n’a pas donné d’autres précisions.

D’après l’association libyenne, basée à Tobrouk, « Abiroune pour l’aide aux migrants et les services humanitaires » contactée par InfoMigrants, « un corps a été récupéré par les gardes-côtes et un migrant secouru est décédé peu de temps après son arrivée à l’hôpital ». Depuis lundi, 18 cadavres ont été retrouvés sur les côtes de l’est libyen. « Les vagues continuent de charrier leurs corps, et ils sont tous soudanais », rapporte l’association.

La veille, l’Organisation internationale des migrations (OIM) avait annoncé un autre « tragique accident » survenu dimanche « quand un incendie s’est déclaré sur un canot pneumatique transportant 75 Soudanais ». « Au moins 50 vies ont été perdues », avait affirmé l’agence sur X, sans préciser si des femmes et enfants figuraient parmi les victimes.

« L’OIM a prodigué des soins médicaux vitaux aux 24 survivants », avait ajouté l’organisation en précisant que « ceux qui en avaient besoin ont été transférés vers des structures spécialisées ».

Route de Tobrouk

Ces deux embarcations avaient pris la mer depuis la ville de Tobrouk et espéraient rejoindre les îles grecques de Gavdos ou de la Crète, situées à plus de 300 km.

Face au renforcement des frontières au large des côtes libyennes sur le trajet de l’Italie, la route de Tobrouk s’est développée dernièrement. Dans son dernier communiqué de juillet, Frontex, l’agence européenne de surveillance des frontières, évoque ce « nouveau corridor migratoire » entre l’est de la Libye et la Crète « qui a émergé ces derniers mois ». « Le nombre d’arrivées irrégulières en Crète depuis la Libye a dépassé les 10 000 depuis le début de l’année, soit plus de quatre fois le total de l’année précédente », alerte l’agence européenne.

La majorité des migrants qui empruntent cet itinéraire sont originaires du Soudan ou de l’Égypte. La Libye compte des centaines de milliers de migrants soudanais qui entrent pour l’essentiel par la frontière terrestre dans la zone de Koufra, dans le sud-est du pays contrôlé par le clan Haftar.

« Étant donné que les voies sûres et légales ne sont accessibles qu’à un très petit nombre de personnes, la véritable solution est de mettre fin à la guerre au Soudan afin que les familles puissent rentrer chez elles en toute sécurité et ne pas entreprendre ces voyages dangereux », a exhorté mercredi le HCR.

En attendant, la Grèce espère endiguer ces arrivées et a décidé de déployer trois navires de guerre au large des eaux libyennes. Le gouvernement grec a aussi annoncé vouloir signer un accord avec Tripoli, sur le même modèle que celui conclu en 2017 avec l’Italie, confiant aux autorités libyennes la charge d’intercepter les exilés en mer. Ce partenariat a commencé à se mettre en place cet été avec les premières formations délivrées à des gardes-côtes libyens par la Grèce sur l’île de Crète.

La traversée de la Méditerranée centrale reste la route migratoire la plus dangereuse au monde. Entre le 1er janvier et le 13 septembre, 456 personnes ont perdu la vie et 420 ont été portées disparues dans cette zone maritime, selon les chiffres de l’OIM.

Dans le même temps, plus de 17 000 migrants ont été interceptés et ramenés en Libye depuis le début de 2025, dont 1 516 femmes et 586 enfants, d’après la même source.

Source : infomigrants

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