Dans un communiqué, la Fédération Internationale de Défense des Droits de l’Homme (FIDH) et l’Organisation guinéenne des droits de l’homme (OGDH) ont exhorté les autorités guinéennes à clôturer l’instruction judiciaire du massacre du stade du 28 septembre 2009 avant la fin de l’année. Passé ce délai, « l’organisation et la tenue de ce procès tant attendu en 2017 seront fortement compromises ce qui serait contraire aux engagements » du gouvernement guinéen.
En effet, à l’occasion de la journée internationale des droits de l’Homme célébrée le 10 décembre à Conakry, le ministre de la justice, Me Cheick Sako, a affirmé que la phase d’instruction touchait à sa fin et s’est à nouveau engagé à ce que le procès s’ouvre en Guinée en 2017, ont rappelé les ONG.
La Cour pénale internationale (CPI), a pris acte de l’engagement du gouvernement. Dans son rapport annuel sur les examens préliminaires publié le 14 novembre 2016, le Bureau du Procureur soulignait que « les autorités guinéennes se sont publiquement engagées à plusieurs reprises en faveur de la tenue d’un procès dans un avenir proche, peut-être au début de l’année 2017 » et affirmait qu’il « poursuivrait ses consultations auprès de la communauté internationale et des partenaires concernés afin de faciliter leur contribution à l’organisation du procès », rajoute-t-elles.
Cependant, si le procès ne se tenait pas en Guinée l’an prochain, la CPI devrait se saisir du dossier, comme le prévoit le statut de Rome en cas d’incapacité ou de manque de volonté d’un Etat partie, ont suggéré la FIDH et l’OGDH.
D’ici là, elles appellent le gouvernement, les partis d’opposition, l’Institution nationale indépendante des droits humains (INDH) et l’ensemble de la société civile à s’unir pour que cette promesse faite aux victimes soit tenue.