Au Mali, le journaliste Seydou Oumar Traoré a été interpellé dimanche 25 mai, quelques heures après son retour d’une mission à Kidal aux côtés d’une délégation officielle conduite par le ministre de la Défense. Il est poursuivi pour « offense commise publiquement envers un chef d’État étranger », en l’occurrence le général Mamadi Doumbouya, président de la transition guinéenne. Il a été placé sous mandat de dépôt, ce lundi 26 mai 2025 en attendant son procès prévu le 10 juillet 2025.
Selon APA news, les faits qui lui sont reprochés remontent à une récente intervention dans laquelle il aurait accusé la Guinée de servir de base arrière à des groupes armés hostiles au Mali, mettant en cause des responsables militaires guinéens, dont le général Mamady Doumbouya.
Dans une déclaration publique depuis Kidal, il a par la suite présenté ses excuses, indiquant que ses propos avaient été « mal compris » et « sortis de leur contexte », souligne la même source.
L’UJPLA demande le respect des droits du journaliste
Dans une déclaration, l’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA) dit suivre avec un intérêt renouvelé, l’évolution de la situation de la liberté de presse au Mali, où le confrère Traoré a été placé sous mandat de dépôt pour « Offense envers un chef d’État étranger ».
Elle demande aux autorités maliennes, le respect des droits du journaliste, rappelant que le respect du plein exercice de la liberté de la presse et des droits fondamentaux de la personne humaine se fait, certes dans la légalité et la responsabilité mais est essentiel et fondamental dans un Etat de droit.
Par Mariam Bâ