Alors qu’ils étaient en pleine réunion pour demander au président Alpha Condé de renoncer à sa candidature pour un troisième mandat, les chefs des quatre coordinations régionales de la Guinée ont été pulvérisés de gaz lacrymogènes, hier mardi au domicile du Kountigui de la Basse Guinée, Elhadj Sekhouna Soumah.
Cette attaque des chefs coutumiers du pays par des agents de forces de l’ordre, a été vivement dénoncée par le front national pour la défense de la Constitution (FNDC), pour qui il s’agit « du début de la politique de destruction des fondements de l’unité nationale »
Pour ce mouvement qui lutte depuis plusieurs mois pour l’alternance démocratique en Guinée, « cette violation du domicile de la plus haute notabilité de la Basse Côte par les forces de défense et de sécurité sur ordre d’Alpha Condé est une provocation intolérable dont le bilan est d’au moins un blessé par balle et des dégâts matériels importants ».
« Le FNDC condamne vigoureusement cette violence gratuite, cette inimitié contre les autorités traditionnelles qui se sont montrées incorruptibles dans la défense des principes démocratiques et ce dans l’intérêt supérieur du peuple de Guinée », a dénoncé le front dans un communiqué.
« Le FNDC appelle le peuple de Guinée à s’unir contre l’homme Alpha Condé, décidé à créer le chaos dans le pays pour mourir au pouvoir et qui, par conséquent, ne respecte plus ni loi de la République, ni autorité religieuse ou morale. », poursuit le mouvement, estimant, qu’aucun Guinéen ‘’sensé’’ ne doit rester indifférent à cet acte,.
Pour le moment, aucune réaction du gouvernement sur cette attaque.
Par Mariam Bâ