Notons-le bien. Les trois facilitatrices sont des patriotes au-dessus de tout soupçon. Elles ont fait leur preuve sur l’échiquier politique national en tant que ministres de la République. Ce sont toutes des icônes de la lutte pour le bien-être de nos concitoyens. Leur péché est d’avoir accepté d’être nommées le 30 septembre 2022 par l’arrêté 2628 du Premier ministre sans avoir été choisies après concertation avec les organisations politiques et sociales nationales les plus représentatives. Toutefois, elles ne sont pas en cause. La faute incombe à l’administration du Colonel pour avoir procédé à leur désignation de manière unilatérale.
Car, si malgré la qualité et la pertinence du rapport sur le dialogue national remis au chef de l’Etat, leur action fait encore et toujours l’objet de rejet ou de contestation systématique, c’est que la société civile, les formations politiques et cultuelles véritables, la Cédéao et le G5 qui sont toutes incontournables dans la gestion de la crise actuelle, ont été snobées. Elles n’ont pas été associées. Elles n’ont pas eu leur mot à dire. C’est vrai. Il n’y a jamais eu de large concertation nationale avant la publication de leur liste. Tout est donc à reprendre. L’exclusion à bannir. Et il faudra que l’on arrête de prendre fait et cause pour untel ou unetelle dans ce dialogue qui est un processus continu pouvant se dérouler sur plusieurs semaines, mois. Voire parfois plusieurs trimestres. Parce qu’il n’est pas fait pour passer le temps à se raconter des farces ou tenter de faire avaler des couleuvres aux citoyens d’aujourd’hui. J’ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire