Le Niger et le Burkina Faso, deux pays dirigés par des militaires, se retirent de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).
« Le gouvernement nigérien a décidé souverainement du retrait du Niger de l’Organisation internationale de la francophonie », a écrit, lundi 17 mars, le secrétaire général du ministère des affaires étrangères nigérien, Laouali Labo, dans une lettre adressée aux ambassadeurs du pays.
« Le Niger a écrit à la France et la France nous a informés de cette notification », a confirmé la porte-parole de l’organisation, Oria K. Vande Weghe, lundi soir sur TV5 Monde. « C’est une décision qu’on déplore mais qu’on respecte », a-t-elle réagi. « L’OIF considère être un dommage collatéral d’une situation géopolitique qui la dépasse », a-t-elle commenté, ajoutant que celle-ci resterait « près des Nigériens ».
Le Niger avait été suspendu de l’organisation quelques mois après son coup d’Etat, qui avait renversé, en juillet 2023 le président élu, Mohamed Bazoum. L’OIF avait exigé un retour rapide à l’ordre constitutionnel et la libération de M. Bazoum, séquestré depuis le putsch avec son épouse dans le palais présidentiel. En réponse, les autorités nigériennes avaient annoncé suspendre leur coopération avec l’OIF.
« Les gens s’attendent peut-être à ce que le Mali suive »
« Le Burkina Faso a déjà annoncé une démarche similaire », a ajouté Mme Vande Weghe. Ce retrait, confirmé par d’autres sources, n’a pas été officiellement annoncé par les autorités burkinabées. « Bien entendu, les gens s’attendent peut-être à ce que le Mali suive », pays allié du Burkina Faso et du Niger par la confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), « mais pour l’instant il n’y a pas eu de démarche du Mali », a précisé Mme Vande Weghe. « On espère que ce ne sera pas le cas », a-t-elle lancé.
Avec AFP