Le Mali suspendu des institutions de la Cédéao

Une dizaine de chefs d’Etat ouest-africains, réunis lors d’un sommet régional extraordinaire, ont décidé, dimanche 30 mai, de suspendre le Mali de leurs institutions communes en réponse au récent double putsch des militaires maliens.

« Après de longues discussions, les chefs d’Etat et de gouvernement ont décidé de suspendre le Mali des institutions de la Cédéao [Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest] », selon le communiqué publié à l’issue de leur rencontre.

La Cédéao a également appelé « à la nomination immédiate d’un premier ministre issu de la société civile » après la désignation, vendredi, du chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, au poste de président par intérim à la suite d’un nouveau coup de force à Bamako.

A la tête de la junte qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020, Assimi Goïta a contraint, cette semaine, à la démission le président de transition Bah N’Daw et son premier ministre Moctar Ouane, avant de se faire désigner président par la Cour constitutionnelle malienne.

« Plus de légitimité démocratique ni de transition »

Ce coup de force le place en porte-à-faux avec les membres de la Cédéao, qui ont de nouveau exigé dimanche à l’issue d’une réunion dans la capitale du Ghana, Accra, que le Mali respecte son engagement de procéder à une transition devant s’achever en février 2022 par une élection présidentielle.

Dans un entretien publié par Le Journal du dimanche, le président Emmanuel Macron a, de son côté, brandi la menace d’un retrait des 5 100 soldats français de l’opération « Barkhane », disant ne pas vouloir rester « aux côtés d’un pays où il n’y a plus de légitimité démocratique ni de transition ».

L’entourage d’Assimi Goïta avait, de son côté, déclaré plus tôt dimanche qu’il se rendrait à la réunion de la Cédéao.

Les pays de l’organisation avaient ordonné la fermeture des frontières terrestres avec le Mali après le coup d’Etat l’an dernier, provoquant une chute de 30 % des importations du pays, avant que les sanctions ne soient levées en octobre.

Le Monde avec AFP et Reuters

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