Vous le savez autant que moi : la Crief est la Cour de répression des infractions économiques et financières mise en place depuis 2021 pour s’autosaisir d’affaires documentées liées, comme son nom l’indique, aux crimes économiques et financiers de plus d’un milliard de francs guinéens commis sur le territoire national. La Crief exerce tant bien que mal cette attribution allant dans le sens d’établir les responsabilités relatives au crime, de punir les coupables, et de réparer les préjudices causés tout en faisant respecter le droit de tout accusé à un procès équitable. Mais comme toute œuvre humaine, la Crief est à parfaire.
Tout n’est pas au-dessus de tout soupçon. C’est à bon droit que lorsque des présumés auteurs d’infractions sont invités à s’expliquer devant elle, son mode opératoire peut susciter la polémique dans l’opinion publique et ses décisions attaquées devant la Cour suprême. Il convient donc que nous nous en préoccupions tous, car l’ampleur des affaires et scandales de détournement nous interpelle. Et cela n’a pas débuté le 9 août 2022 lorsque la Crief a annoncé une procédure autour des 14,4 milliards de FG à l’Office national du tourisme entre 2015 et 2019.
Vous souvenez-vous du dossier Paladinho sur les 25 millions de dollars, des fonds angolais de 150 millions$, des 13 milliards FG et de l’assassinat de la Directrice du Trésor Mme Boiro, de l’affaire Asperbras portant sur 122 millions $, des 20 millions $ de la Guinée saisis à l’aéroport de Dakar, des 10 milliards FG du Trésor, des 20 milliards $ dans l’Accord-cadre avec la Chine, et j’en passe ?
Par Alpha Abdoulaye Diallo, in Le Populaire