Malgré les critiques, l’Algérie continue de renvoyer en masse des migrants vers le désert, à la frontière avec le Niger.
Pour la seule journée du mardi 23 mars, 601 personnes ont été expulsées vers le désert, dont une majorité de ressortissants guinéens et maliens, a indiqué sur Twitter Vincent Cochetel, le représentant du Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) pour la Méditerranée centrale.
Depuis le début de l’année, 3 779 migrants ont été expulsés par les autorités algériennes vers Niger.
Ces expulsions illégales ont été dénoncées à de nombreuses reprises par les ONG et les organisations internationales. Dans un rapport publié en octobre dernier, l’ONG Human Rights Watch (HRW) estimait que même si « l’Algérie a le droit de protéger ses frontières », elle ne peut pas « détenir arbitrairement et expulser collectivement des migrants, y compris des enfants et des demandeurs d’asile, sans procédure légale ». « Avant d’expulser quelqu’un, les autorités doivent vérifier individuellement son statut concernant l’immigration ou l’asile et s’assurer qu’il fait l’objet d’un suivi judiciaire individuel », estimait l’ONG dans le rapport.
Par Mariam Bâ