Entre le 24 et le 26 mars, 1 277 migrants ont été expulsés par les autorités algériennes dans le désert, près de la frontière nigérienne. Les exilés, abandonnés au milieu de nulle part, sans eau ni nourriture, ont dû marcher 15km pour rejoindre le premier village nigérien, Assamaka, souligne infomigrants qui rapporte la nouvelle.
Vendredi 24 mars, 606 personnes ont été refoulées par les autorités algériennes, selon le collectif Alarme Phone Sahara, qui vient en aide aux exilés dans la région cité par cette source, ajoutant que deux jours plus tard, le 26 mars, 671 autres migrants ont été expulsés. Parmi eux, des femmes et des enfants.
Ces nouvelles expulsions interviennent quelques semaines seulement après le renvoi de près de 3 000 personnes fin février.
Ces opérations sont appelées sobrement des « reconduites à la frontière » par les autorités algériennes. Interpellés dans différentes villes du nord de l’Algérie, dans leur appartement, leur travail ou dans la rue, les migrants sont ensuite entassés dans des camions puis déportés vers le centre de refoulement de Tamanrasset, à 1 900 kilomètres de route au sud d’Alger. Là, beaucoup affirment être dépouillés de leurs affaires par les policiers : argent liquide, bijoux, téléphones portables, passeports… Les exilés sont ensuite envoyés au milieu du Sahara. Selon le collectif, plus de 24 000 personnes ont été transférées à Assamaka l’an dernier.
Par Guinee28