Deux ressortissants guinéens ont été condamnés à 10 ans de prison ferme et une amende d’un million de dinars algériens (plus de 7 000 euros), pour complicité d’espionnage au profit d’Israël, par un Tribunal criminel en Algérie, le 23 avril, rapporte l’Agence algérienne de presse (APS).
Trois autres maliens et un ghanéens reconnus coupables des mêmes faits ont aussi écopé de la même peine.
Le principal accusé, Aalam Eddine Fayçal, un libérien d’origine libanaise a quant à lui été condamné à la peine de mort.
Selon le site francais.rt.com, ces accusés, entrés illégalement en Algérie, ont été arrêtés en janvier 2016 dans le cadre du démantèlement d’une «cellule d’espionnage au profit d’Israël» à Ghardaïa (600 kilomètres au sud d’Alger), théâtre alors de violences interethniques, entre Arabes et Berbères mozabites.
Une liste de noms de gradés des services israéliens ainsi qu’un lot de matériel sophistiqué destiné à l’espionnage a été saisi lors de leur arrestation, selon le procès-verbal dressé par la police, souligne ce média, qui indique que Aalam Eddine Fayçal, ainsi que les six autres accusés, ont plaidé non coupable et ont expliqué au juge être entrés illégalement sur le territoire algérien dans le but de gagner l’Europe.
Le 18 avril dernier, le ministre algérien de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Nourdine Bédoui, avait séjourné en Guinée, où il a signé avec son homologue guinéen, Abdoul Kabèlè Camara, plusieurs accords notamment dans le domaine de la sécurité et de la protection civile. Mais nous ignorons si le cas de ce deux guinéens avaient été évoqué lors de leur entretien.
Par Alpha Abdoulaye Diallo