L’ONG Transparency international a dévoilé mardi 30 janvier 2024, son rapport sur l’Indice de perception de la corruption (IPC) 2023. Le rapport a examiné 180 pays et territoires en fonction de leur perception de la corruption dans le secteur public, sur une échelle allant de zéro (très corrompu) à 100 (très propre).
Comme les années précédentes, la Guinée figure dans la zone rouge. Avec un Score de 26/100 ( un point de plus par rapport à l’année dernière), notre pays occupe la 141e place sur 180.
En Afrique Subsaharienne, les Seychelles (71) détiennent le meilleur score de la région, suivies du Cap-Vert (64) et du Botswana (59). Au contraire, la Guinée équatoriale (17), le Soudan du Sud (13) et la Somalie (11) obtiennent les résultats les plus bas, sans aucun signe d’amélioration.
“La démocratie en Afrique est également sous pression avec une augmentation du nombre de changements anticonstitutionnels dans certains des pays les moins bien notés, notamment le Mali (28), la Guinée (26), le Niger (32) et le Gabon (28), en raison de l’insécurité et de la corruption, citées comme les principales raisons sous-jacentes. Depuis 2020, neuf coups d’État ont eu lieu dans la région du Sahel et en Afrique centrale”, souligne le rapport.
“Les dirigeants autoritaires et démocratiques sapent la justice. Cela accroît l’impunité de la corruption, voire l’encourage en éliminant les conséquences pour les criminels. Les actes de corruption tels que les pots-de-vin et les abus de pouvoir infiltrent également de nombreux tribunaux et autres institutions judiciaires à travers le monde. Là où la corruption est la norme, les personnes vulnérables ont un accès restreint à la justice tandis que les riches et les puissants s’emparent de l’ensemble du système judiciaire, au détriment du bien commun”, ajoute le rapport.
Selon le classement, le pays le moins corrompu au monde est le Danemark, suivi de près par la Finlande et la Nouvelle-Zélande.
Par I. Sylla