L’ONG Reporters sans Frontières a dévoilé ce mercredi 3 mai 2023 son classement 2023 de la liberté de la presse dans le monde.
De ce classement, il ressort que les conditions d’exercice du journalisme sont mauvaises dans sept pays sur dix.
La Guinée est 85e , chutant ainsi d’une place par rapport à l’année dernière.
Notre pays reste devancer par plusieurs pays de la sous-région ouest africaine notamment la Gambie (46e), la Côte d’Ivoire (54e), le Burkina (58e), le Ghana(62e), le Libéria, la Sierra Leone et la Guinée Bissau qui occupent respectivement les 66e, 74e et 78e places.
Par contre, la Guinée devance la Mauritanie 86e, le Sénégal 104e, dégringole de 31 places, le Bénin112e, le Mali 113e et le Nigeria 123e.
Pour la septième année consécutive la Norvège garde sa première place. L’Irlande gagne quatre places et prend la deuxième place devant le Danemark. Les Pays-Bas retrouvent leur 6ème place perdue en 2021 après l’assassinat du célèbre journaliste spécialiste des affaires criminelles Peter R. de Vries. L’Allemagne perd cinq places. La France progresse encore en gagnant deux places pour être classée au 24ème rang. Les États-Unis occupent la 45ème.
La Namibie (22e), l’Afrique du Sud (25e), le Cap-Vert (33e), les Seychelles (34e) et la Gambie (46e) occupent respectivement le haut du classement africain avec une situation « plutôt bonne », tandis que le bas marqué par une situation « très grave » dans l’exercice du journalisme est fermé par le Djibouti (162e) et l’Érythrée (174e) où la presse reste soumise à l’arbitraire absolu du président Issaias Afeworki.
L’organisation internationale Reporters sans frontières, basée à Paris, publie comme tous les ans à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le Classement mondial de la liberté de la presse dans 180 pays. En 2023, RSF, qui se définit comme étant « aux avant-postes de la défense et de la promotion de la liberté de l’information », s’inquiète des conditions d’exercice du journalisme. Elles sont mauvaises dans sept pays sur dix et satisfaisantes dans seulement trois pays sur dix.
Christophe Deloire, directeur général de Reporters Sans Frontières, alerte sur l’affaiblissement du journalisme. « Cela fait longtemps que nous disons que l’exercice du journalisme devient très difficile du fait de la multiplicité des ennemis, des prédateurs de la liberté de la presse, des régimes autoritaires, des mafias, des hommes politiques véreux, des narco trafiquants, parfois des manifestants et des policiers dans les manifestations », indique-t-il.
Par Alpha Abdoulaye Diallo