Alors que l’audition d’Abdourahamane Sano s’est longuement poursuivie jeudi devant la direction centrale des investigations judiciaires de la gendarmerie nationale (DCIJ-GN), le front national pour la défense de la Constitution se dit outré par la convocation « sans base légale » de son ancien coordinateur.
« La Coordination Nationale est outrée par la convocation les 4 et 5 janvier 2023 sans aucune base légale de son ancien coordinateur national, M. Abdourahmane Sano, à la direction des investigations judiciaires de la Gendarmerie nationale. Sans aucun motif valable, les officiers de la police judiciaire aux ordres de la junte militaire reprochent à l’ex coordinateur du mouvement citoyen, selon les informations à notre disposition, le déploiement de ses activités de conscientisation citoyenne qui a toujours été l’activité phare de M. Sano », dénonce le FNDC dans un communiqué.
Rappelle à la junte que la Guinée a ratifié de nombreux traités qui sanctuarisent les libertés individuelles et de réunion, le front qui a lutté contre le troisième mandat d’Alpha Condé et dont les principaux responsables sont aujourd’hui soit en détention, soit en exil, invite les Guinéens de mesurer l’ampleur du ‘’danger que représente la junte militaire et ses ramifications toxiques’’.
« Il est urgent de sonner la fin de la récréation », dit le front qui promet « qu’en concertation avec ses différents partenaires, elle annoncera dans les prochains jours la conduite à tenir ».
Par Alpha Abdoulaye Diallo