Un des chapitres de l’accord de coopération signé lundi entre la Belgique et la Guinée porte sur une structure de soutien psychosocial aux survivants de l’épidémie d’Ebola. Elle s’inscrit dans le cadre du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) via lequel la Belgique apportera le soutien financier nécessaire (1,6 million d’euros). Le ministre à la Coopération au développement Alexander De Croo a visité lundi le dernier des sept centres Ebola encore en activité à Conakry.
Ce centre n’accueille plus aucun malade, l’OMS ayant officiellement annoncé la fin de l’épidémie en Guinée en décembre. Une période de sûreté est néanmoins en vigueur jusque fin mars. Les moyens se concentrent dorénavant vers la période post-ebola. Le programme financé par la Belgique se concentre d’une part sur l’intégration économique des survivants de la maladie et, d’autre part, sur la détection éventuelle de nouveaux cas. L’intégration socio-économique doit permettre d’empêcher la stigmatisation des survivants. Le PNUD met ainsi un point d’honneur à ouvrir le dialogue avec les communautés touchées par le virus. « Nous remarquons que les mentalités changent lentement: les gens ne pensent plus que Ebola est le diable », explique Marc Wajnsztok, coordinateur du PNUD. Alexander De Croo a déploré « la psychose disproportionnée » qui a frappé le pays l’an passé. « Peu de monde se rend vraiment compte de ce qu’il s’est passé ici », a commenté le vice-Premier, qui a une nouvelle fois loué le fait que Brussels Airlines ait maintenu ses vols à destination de Conakry pendant le climax de l’épidémie. « La Belgique a alors fourni une aide humanitaire importante, et nous avons alors dit que nous poursuivrons cette aide de manière structurelle, afin qu’une telle épidémie ne puisse plus jamais éclater. »