Irréductibles cartésiens, nous sommes tous bien préparés à coopérer pour défendre le bon sens sous tous les cieux quand nous sommes convaincus que cela vaut la peine parce qu’elle est, selon Descartes, la chose du monde la mieux partagée.
Ceci dit, l’accusé Cnrd a bien fait d’ordonner au Chef d’état-major général des armées de communiquer pour mettre fin aux allégations selon lesquelles le régime actuel a autorisé l’armée française à ériger une base militaire au Fouta-Djalon au nom de la lutte contre le terrorisme au Mali. Bien entendu, sur aucune portion du territoire national guinéen, une puissance militaire étrangère d’un pays ami comme la France ne devrait s’installer sans l’aval du peuple de Guinée à travers une convention d’établissement au nom de laquelle un régime légal et légitime donnerait le feu vert requis en pareil cas. Encore une fois, aucune entente n’a été conclue. Bien que, pour maintenant et les années à venir, la Guinée se doive de coopérer avec la France pour mieux se positionner aux avant-postes de lutte contre le terrorisme dans l’espace Cedeao, aucun accord n’a été signé avec la France – génitrice du pays que nous avons en héritage dans ses limites géographiques reconnues par nos voisins Ouest-africains au nombre desquels le Mali esseulé par le terrorisme et jugulé par la guerre de sécession menée par l’Azawad. J’ai dit.
Par Alpha Abdoulaye Diallo ( Billet paru dans Le Populaire du 20 juin 2022)