La mort Ousmane Sylla provoque la colère en Italie. Ce migrant Guinéen de 22 ans débouté de sa demande d’asile s’est pendu dimanche dans un centre de séjour pour étrangers (CPR) près de Rome. Dans un message en français sur un mur du centre, il a écrit : « Si je meurs, j’aimerais qu’on renvoie mon corps en Afrique ».
Après la découverte de son corps dimanche matin, les migrants du centre ont commencé à mettre le feu à des matelas et à lancer des objets sur le personnel chargé de l’application de la loi. Les migrants ont utilisé des cabines téléphoniques pour abattre deux cloisons.
Quatorze parmi eux ont été arrêtés par les autorités romaines pour leur implication présumée dans les troubles survenus dans ce centre de rapatriement.
Les suspects sont originaires du Maroc, du Pakistan, de Guinée, de Cuba, du Chili, du Sénégal, de Tunisie, du Nigeria et de Gambie.
Une centaine de personnes séjournent dans le centre de rétention en question, « un enfer » où sont privés de liberté des migrants dans des « conditions inhumaines », selon le secrétaire général du parti de centre-gauche +Europa, Riccardo Magi. Avec le Parti démocrate et l’Alliance verts et gauche, ils ont présenté lundi lors d’une conférence de presse une initiative réclamant la fermeture de ces centres. « Le système de détention en Italie s’effondre, qu’il s’agisse des centres pénitentiaires ou des CPR », a affirmé M. Magi cité par VOA.
Il demande leur fermeture estimant que «la plupart des personnes détenues ici ne seront jamais rapatriées. »
Par Guinee28