La révolte iranienne est en cours depuis deux mois. Les ONG craignent un durcissement de la répression face à l’ampleur du mouvement, qui s’étend de manière inédite.
La maison natale de l’ayatollah Khamenei, qui fut le chef de la révolution islamique, a été incendiée, vendredi 18 novembre. Ces derniers jours, l’Iran connait ses manifestations les plus violentes depuis trois mois. Dans le Nord, les révolutionnaires ont construit des barricades. Les protestations s’étendent désormais aux villes moyennes du pays.
Les commerces du bazar de Téhéran baissent le rideau
Mercredi, trois personnes, dont un enfant de neuf ans, ont été tuées. Des milliers d’Iraniens ont assisté aux funérailles du jeune garçon. L’une des plus grandes actrices iraniennes a réagi, en pleurs, et sans son voile. À Téhéran (Iran), sur le quai du métro, des manifestants réfugiés semblent avoir été pris pour cible par des tirs. Jeudi, les commerces du bazar avaient baissé le rideau.
La contestation est devenue une révolte de grande ampleur ces derniers mois en Iran après la mort en détention mi-septembre de Mahsa Amini, une femme de 22 ans arrêtée pour avoir porté un voile jugé non réglementaire.
Ce mouvement de protestation, qui s’est étendu à toutes les couches de la société iranienne, est considéré comme l’un des plus importants défis lancés au pouvoir théocratique de Téhéran depuis la révolution islamique de 1979.
Les autorités ont accusé à plusieurs reprises les pays étrangers considérés comme des ennemis, à commencer par les États-Unis et Israël d’être derrière la contestation.
Avec Franceinfo